11 Janvier 2007 : Journée internationale pour la fermeture de Guantanamo

LE 11 JANVIER DANS LE MONDE ENTIER,
DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME RECLAMENT
LA FERMETURE DU CAMP DE GUANTANAMO,
ET EXIGENT LA FIN DE CINQ ANNEES DE DETENTION INDEFINIE ET DE TORTURES

Le 11 janvier 2002, les premiers prisonniers arrivaient au camp de détention américain de la Baie de Guantanamo, à Cuba. Le 11 janvier 2007 marque cinq années de détention indéfinie à Guantanamo. Ce jour, des milliers de personnes vont se mobiliser pour que soit mis fin à la torture, à la détention indéfinie, illégale et immorale de centaines d’hommes à Guantanamo. Des actions de mobilisation auront lieu devant la Cour suprême américaine à Washington D.C., à New York, mais aussi dans de nombreux pays tels que l’Angleterre, l’Irlande, l’Australie, les Pays-Bas, la Suède, la Pologne et la Hongrie.

La Fédération internationale des ligues droits de l’Homme (FIDH), et son organisation membre le Center for Constitutional Rights (CCR), avec « Witness Against Torture », appellent à ce que le 11 janvier 2007 devienne la Journée internationale pour la fermeture de Guantanamo.

Cinq ans après l’arrivée des premiers hommes cagoulés et enchaînés à Guantanamo, soumis à des techniques d’interrogatoire « équivalant », selon le Comité international de la Croix-Rouge, « à de la torture », aucun prisonnier n’a été accusé, jugé ou condamné. Certains ont pu être relâchés en l’absence de preuve. Cinq ans plus tard, malgré les nombreux appels, notamment, des Nations unies et de l’Union européenne en faveur de la fermeture du camp de Guantanamo, plus de 400 hommes y sont encore détenus indéfiniment, sans espoir de libération. C’est pourquoi aujourd’hui des milliers de personnes se mobilisent en faveur des victimes de la guerre contre le terrorisme, au nom du droit et de la justice.

"La situation à Guantanamo a des répercussions dramatiques dans toutes les régions du monde », explique Sidiki Kaba, Président de la FIDH. « Elle crée un précédent pour de nombreux Etats, encouragés à leur tour à légaliser les violations des droits de l’Homme au nom de la lutte contre le terrorisme. Il est fondamental que la communauté internationale et les sociétés civiles dans le monde condamnent d’une seule voix la détention indéfinie à Guantanamo et partout ailleurs. »

En soutien aux mobilisations mondiales du 11 janvier 2007, nous appelons le gouvernement des Etats-Unis à :

 Juger équitablement ou relâcher les détenus de Guantanamo ;

 Interdire clairement et sans équivoque la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants, par les militaires, la CIA, les gardiens de prisons, les agents civils chargés de la sécurité, ou toute autre personne ;

 Verser des dommages et intérêts aux détenus et à leur famille pour les violations subies ;

 Fermer Guantanamo, Bagram et les autres prisons américaines à l’étranger, y compris les centres de détention secrets de la CIA ;

 Révoquer la loi sur les Commissions militaires d’octobre 2006 et rétablir le recours en habeas corpus (pouvoir contester en justice la légalité de sa détention).

Parmi les premiers signataires se trouvent les organisations suivantes :

 Latvian Human Rights Committee (Lettonie)

 League of Human Rights of Czech Republic (République tchèque)

 Kyrgyz Committee for Human Rights (Kirghizistan)

 FUNDACION REGIONAL DE ASESORIA EN DERECHOS (Equateur)

 Asociacion Pro Derechos Humanos (Pérou)

 CENTRO PARA LA ACCION LEGAL EN DERECHOS HUMANOS (Guatemala)

 COMITE DE DEFENSA DE LOS DERECHOS DEL PUEBLO (Chili)

 Asociacion Permanente de Derechos Humanos (Bolivie)

 JUSTICA GLOBAL (Brésil)

 CENTRO NICARAGUENSE DE DERECHOS HUMANOS (Nicaragua)

 CENTRO DE ASESORIA LABORAL (Pérou)

 COMISION ECUMENICA DE DERECHOS HUMANOS (Equateur)

 COMITE PERMANENTE POR LA DEFENSA DE LOS DERECHOS HUMANOS (Colombie)

 CENTRO DE CAPACITACION SOCIAL (Panama)

 COMISION DE DERECHOS HUMANOS DE GUATEMALA (Guatemala)

 Colectivo de Abogados José Alvear Restrepo (Colombie)

 COMITE DE ACCION JURIDICA (Argentine)

 Bahrain Human Rights Society (Bahrein)

 Ligue Iranienne pour la défense des droits de l’Homme (Iran)

 Amman Centre for Human Rights Studies (Jordanie)

 Association africaine des droits de l’Homme (République démocratique du Congo)

 Egyptian Organization for Human Rights

 Ligue tunisienne des droits de l’Homme (Tunisie)

 Ligue des droits de l’Homme (France)

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