La FIDH et la LDH déplorent cependant qu’il ait fallu plus de sept années de détention arbitraire avant que l’innocence de Lakhdar Boumediene soit enfin reconnue par les autorités judiciaires américaines et qu’il puisse être libéré. Ces sept années ont été marquées par un long combat juridique, qui a abouti en juin 2008 à une décision de la Cour Suprême, Boumediene v. Bush, qui a consacré le droit des détenus de Guantanamo à contester leur détention devant les juridictions américaines. Lakhdar Boumediene avait entamé une grève de la faim en décembre 2006 et il était nourri de force depuis lors.
« Il s’agit d’une décision importante, dont nous espérons qu’elle encouragera d’autres Etats européens à accueillir sur leur sol des détenus de Guantanamo », a déclaré Maître Patrick Baudouin, Président d’honneur de la FIDH. Celui-ci a toutefois ajouté que « comme pour les autres détenus libérés sas qu’aucune charge ait été retenue à leur encontre, Lakhdar Boumediene doit pouvoir être indemnisé équitablement au regard d’une si longue privation de liberté. »
Pour plus d’informations, voirle communiqué (en anglais) du Center for Constitutional Rights (CCR).