Le gouvernement argentin doit inclure la dépenalisation de l’avortement à son ordre du jour

11/03/2015
Communiqué
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Les organisations signataires dénoncent le manque de volonté politique du gouvernement de Cristina Fernandez au sujet de l’avoretement et de sa dépénalisation quand il s’agit de parler et inscrire à l’ordre du jour public. Il ne faut pas oublier une réalité objective : 500 000 femmes argentines avortent chaque année et parmi elles, 100 meurent tous les ans après des avortements pratiqués clandestinement et dans des conditions dangereuses (chiffres officiels).

« Le gouvernement doit immédiatement lancer la discussion sur la dépénalisation de l’avortement au Congrès et il doit également prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que plus de femmes meurent à cause d’avortements pratiqués sans le moindre contrôle » ont dit les organisations, elles ont également ajouté « Il s’agit d’un droit pour les femmes qui ont la liberté de disposer de leur propre corps et, de plus, en Argentine, les chiffres élevés montrent qu’il s’agit également d’une question de santé publique qui exige une action de l’état. »

Actuellement, en Argentine, les textes citent deux exceptions autorisant le recours à l’avortement (article 86 du code pénal) : lorsque la vie et la santé de la femme sont en danger ou après un viol. Néanmoins, en général, les médecins refusent de pratiquer ces avortements et les juges ne les autorisent pas non plus. Les femmes sont donc contraintes de donner naissance à des enfants non désirés ou d’avorter clandestinement ce qui met en péril leur intégrité physique et même leur vie.

Le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies avait déjà recommandé à l’Argentine de modifier sa législation de manière à ce qu’elle puisse efficacement aider les femmes à éviter les grossesses non désirées. Ceci leur permettrait de na pas avoir recours à des avortements dangereux. Le comité a également incité l’Argentine à adopter des mesures pour que les juges et personnels de santé aient conscience de la portée de l’article 86 du Code Pénal.

Les organisations espèrent que le projet de loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse présenté au congrès de la nation par la Campaña Nacional por el Aborto Legal, Seguro y Gratuito (Campagne Nationale pour l’avortement Légal, dans de bonnes conditions et gratuit), sera discuté et débattu et approuvé avec le soutien du Gouvernement National. C’est en effet indispensable pour que les femmes puissent jouir d’une vie digne et accomplie, une vie qui ne devrait pas être menacée mais au contraire protégée par les Etats.

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