Urgent / Dernières nouvelles : nouveau bilan des massacres

29/09/2009
Communiqué

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation guinéenne des droits de l’Homme (OGDH) ont reçu des informations crédibles de sources hospitalières de la capitale, ce 29 septembre 2009, qui porte le bilan, encore largement provisoire, de la répression sanglante des manifestations qui se sont déroulées en Guinée-Conakry le 28 septembre 2009, à 157 morts et 1253 blessés.

Des militaires ont, en effet, été vus en train d’emmener les corps sans vie de victimes de leurs exactions pour, semble-t-il, rendre plus difficile le décompte des victimes et empécher que soit mesurée l’ampleur des violations commises. L’OGDH appelle les familles des victimes à se rendre, dès que la situation le permettra, à leurs différents bureaux.

Pour le moment, "on dirait une ville morte" témoignait ce matin un habitant de Conakry en décrivant la situation de la capitale Guinéenne. Alors que les principaux responsables politiques ne semblaient toujours pas avoir été relâchés ce matin, la nuit a été entachée de nombreuses exactions perpétrées par des militaires et des forces de sécurité ayant pris position dans les différents quartiers de la capitale.

Selon l’OGDH, des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers, des militaires sont entrés dans des maisons et ont extorqué leurs biens aux habitants. "La communauté internationale a condamné dans son ensemble les terribles exactions d’hier" a déclaré Souhayr Belhassen présidente de la FIDH "mais maintenant, elle doit faire plus : elle doit contraindre Dadis Camara à respecter les droits de l’Homme, et sanctioner les auteurs des crimes graves, et assurer à la Guinée une transition et des elections libres et transparentes" a-t-elle ajoutée.

A voir également sur ce sujet : sur www.lemonde.fr : http://www.lemonde.fr/videos/?id=1246565#0

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