Affaire de torture en Mauritanie : Le juge d’instruction émet un mandat d’arrêt international contre DEDDAHI

La FIDH et ses organisations membres en France, la LDH, et en Mauritanie, l’AMDH, se réjouissent de la récente émission d’un mandat d’arrêt international contre M. Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi, dit Deddahi, par le juge d’instruction de Clermont-Ferrand chargé d’enquêter sur les actes de torture commis en Mauritanie à l’encontre de M. Mohamed Baba.

« L’émission de ce mandat d’arrêt international va dans le sens de notre combat contre l’impunité des responsables de crimes de torture en Mauritanie », a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

La FIDH, la LDH et l’AMDH appellent les autorités mauritaniennes à exécuter le mandat d’arrêt international et remettre le commissaire Deddahi à la justice française.

M. Deddahi, commissaire principal à Nouakchott, cousin du chef de l’État mauritanien de l’époque, directeur de la sûreté d’État et responsable de la police politique, figure parmi les personnes visées par la plainte déposée par M. Mohamed Baba, la FIDH et la LDH le 3 juin 2002 auprès du procureur du Tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand. Cette plainte vise des membres et hauts responsables de la direction de la sûreté de l’Etat mauritanien, ainsi que le ministre de l’intérieur et toute personne qui auraient participé aux actes de torture perpétrés contre M. Baba lors de son séjour en Mauritanie en avril 2002. [1]

Alors qu’il rendait visite à sa famille, M. Baba, ressortissant français d’origine mauritanienne est interpellé le 12 avril 2002, au lendemain de son arrivée, et emmené à la direction de la Sûreté de l’Etat à Nouakchott. Pendant les neuf jours de sa détention, les autorités mauritaniennes tentent d’établir un lien entre M. Baba et un mouvement d’opposition non reconnu, en utilisant diverses techniques de torture, dont celle dite du « jaguar » ou celle du « debout-assis », ou encore des pressions psychologiques.

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