L’Institut arabe des droits de l’Homme privé de financements.

04/07/2005
Communiqué

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) est vivement préoccupée par la décision prise par les autorités tunisiennes, depuis plusieurs mois, de geler tous les avoirs bancaires de l’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH) provenant de financements étrangers.

Cette décision arbitraire a été prise en vertu de la loi tunisienne dite de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent et s’inscrit dans la continuité de mesures du même type qui ont déjà frappé la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) ainsi que certaines associations féminines indépendantes tunisiennes.

Le gel des avoirs de l’IADH en provenance de l’étranger met en péril la survie de cette institution partenaire de la FIDH. Depuis plus de 15 ans, l’IADH, qui a été fondé par l’Organisation arabe des droits de l’Homme, l’Union des avocats arabes et la LTDH, a acquis une réputation méritée de rigueur et d’efficacité dans les activités d’éducation aux droits de l’Homme. Les pressions et les mesures arbitraires dont l’IADH est l’objet n’en sont que plus scandaleuses.

La FIDH réitère avec force à cette occasion, l’expression de sa solidarité avec l’IADH et l’ensemble des organisations non gouvernementales tunisiennes victimes de l’usage abusif que les autorités tunisiennes font d’une législation « anti-terroriste » liberticide.

La FIDH appelle les autorités tunisiennes à lever les mesures repressives du gel des avoirs bancaires de l’IADH provenant pour une large part, de subventions accordées à l’Institut par les agences des Nations unies (UNHCHR, UNESCO, UNICEF, PNUD) et de l’Union européenne.

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