Les ONG appellent la Russie à soutenir les initiatives des Nations unies

14/03/2012
Communiqué
ar en fr ru

Pour mettre fin à un an de massacre en Syrie

Un an après le début du soulèvement populaire en Syrie, plusieurs organisations de la société civile présentes dans le monde entier se mobilisent aujourd’hui contre une année de répression sanglante en Syrie et appellent la Russie à soutenir toutes actions décisives du Conseil de sécurité des Nations-unies pour mettre fin à la crise.

Une coalition de 200 ONG de 27 pays, dont Human Rights Watch, La Fédération Internationale des Droits de l’ Homme, l’Institut de Caire pour les Droits Humains, Avaaz, et Reporters Sans Frontières demande aux membres du Conseil de Sécurité des Nations-unies de s’unir rapidement et d’adopter une résolution appelant le gouvernement syrien à mettre un terme à l’ensemble des violations du droit international, aux bombardements indiscriminés dans les zones civiles, aux arrestations arbitraires et l’utilisation de la torture ; à autoriser un accès immédiat aux travailleurs humanitaires, journalistes et observateurs des Droits de l’Homme.

« Depuis plus d’un an, le nombre de morts en Syrie ne cesse d’augmenter pour dépasser un chiffre intolérable de 9. 000 victimes, dont des centaines d’enfants. N’est-ce pas le moment pour le monde de s’unir autour de mesures concrètes afin d’arrêter les violences » souligne Ziad Adbel Tawab, Directeur Adjoint de l’Institut de Caire pour les Droits Humains.

A travers le monde, de l’Indonésie à l’Egypte, de France à l’Afrique du Sud, du Canada au Brésil, des militants et des célébrités se joignent à un appel adressé à la communauté internationale dont le message est le suivant : « Tous unis pour la Syrie : arrêtons un an de massacre ».

Des personnalités influentes sur Twitter, dont l’actrice indonésienne @SherinaMunaf, la chanteuse @NellyFurtado et l’acteur @StephenFry, suivis par des millions de personnes, rejoignent des militants majeurs du Moyen-Orient, tels @AsmaaMahfouz, pour une campagne Twitter qui va atteindre des millions de personnes. En solidarité avec ceux engagés dans des protestations non violentes en Syrie, les militants, comme les célébrités, élèveront des pancartes pour appeler la communauté internationale à mettre un terme aux massacres.

« La Russie et la Chine ont bloqué à deux reprises l’action du Conseil de sécurité, un signe interprété par Assad comme un permis de tuer. Ces pays doivent faire partie de la solution, en cessant de protéger diplomatiquement la Syrie, en demandant la fin des bombardements aveugles et des attaques à l’encontre des manifestants pacifiques » insiste Kenneth Roth, Directeur exécutif de Human Rights Watch.

La coalition appelle :

1. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à adopter rapidement une résolution appelant le gouvernement syrien à mettre immédiatement un terme aux violences et bombardements indiscriminés à l’encontre de sa population ainsi qu’aux attaques contre les manifestants pacifiques ;

2. La communauté internationale à apporter son soutien sans faille à Kofi Annan, le Représentant spécial des Nations unies pour la Syrie, notamment pour impliquer la Russie et la Chine dans les initiatives des Nations-Unies afin de mettre fin à la crise ;

3. Le gouvernement syrien et les groupes armés à garantir un accès humanitaire intégral et sans entrave dans toutes les zones du pays où cela est nécessaire conformément au droit international ;

4. Le groupe des ‘Amis de la Syrie’ à honorer les promesses faites à Tunis concernant un soutien financier pour l’assistance humanitaire.

« La population syrienne a survécu avec un courage exceptionnel à un an de massacre, de crimes systématiques et généralisés pendant que le monde, inactif, assistait à ces événements. La communauté internationale doit s’unir et aider les syriens à mettre un terme à cette horreur » a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

Dans une initiative séparée, près de 50 anciens leaders et intellectuels internationaux - anciens chefs d’Etat, ministres des Affaires Etrangères, Prix Nobels - de 24 pays tels que les l’Egypte, l’Inde, le Brésil, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et à travers l’Europe, dont la France - ont publié cette semaine une lettre ouverte appelant le Conseil de sécurité des Nations-unies à agir.

Lire la suite