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Menaces sur les libertés en Turquie, un an après le mouvement de Gezi

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a resserré sa mainmise sur la justice et les médias.

Par  (Istanbul, correspondance)

Publié le 28 mai 2014 à 11h48, modifié le 28 mai 2014 à 11h48

Temps de Lecture 4 min.

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Sur l'avenue piétonne Istiklal, le 17 mai.

La police ne quitte plus la place Taksim depuis les grandes manifestations du printemps 2013. Les ruines de l'ancien centre culturel Atatürk ont été transformées en caserne et les unités anti-émeute quadrillent le quartier. Les blindés qui aspergent quotidiennement les rues d'eau et de gaz lacrymogène font désormais partie du décor sur l'avenue piétonne Istiklal. En cas de manifestation, les touristes s'évanouissent précipitamment dès les premiers tirs de la police.

Un an après l'occupation du parc Gezi par une foule d'opposants au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, les forces de sécurité lancent régulièrement la charge pour disperser des manifestants et interdisent tout rassemblement sur la place. A l'approche de l'anniversaire des émeutes, Taksim reste sous haute tension.

Les violences dans le quartier d'Okmeydani, à majorité alévie (musulmans libéraux de Turquie), ont fait deux nouvelles victimes la semaine dernière. Un homme a été tué par balles dans un lieu de culte alors qu'il venait participer à une veillée funèbre pour les victimes de la catastrophe minière de Soma, qui a fait au moins 301 morts le 13 mai. Le 1er mai, 40 000 policiers ont été déployés pour empêcher les cortèges syndicaux d'approcher du centre d'Istanbul.

Un an après la gigantesque mobilisation qui a entraîné environ 3,6 millions de personnes dans la rue, les autorités veulent empêcher à tout prix que ne se réveille « l'esprit de Gezi ». Exit Taksim, les manifestations ne sont autorisées que sur une esplanade construite sur la mer, à plusieurs kilomètres. Un lieu de rassemblement « officiel » pour isoler les protestataires.

Sur l'avenue Istiklal, le 14 mai.

La liberté de manifester n'est pas la seule à être restreinte par le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan. Liberté d'expression, séparation des pouvoirs… Depuis Gezi, les droits fondamentaux régressent, avertissent les observateurs. La Turquie connaît ces derniers mois une atmosphère de « chasse aux sorcières », une situation d'« impunité pour les forces de sécurité » et une « restriction des droits et des libertés », résume la Fédération internationale des droits de l'homme dans un rapport rédigé à l'occasion du premier anniversaire de la révolte.

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