Sommet de l’Elysée : les droits humains au cœur d’une nouvelle relation équilibrée et solidaire entre l’Afrique et la France

09/12/2013
Communiqué

Lors du Sommet de l’Élysée, les 53 Chefs d’État et de gouvernement africains, le président français, ainsi que les représentants des Nations Unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne présents ont adopté une déclaration rappelant "leur attachement à la sécurité collective sur le continent africain et leur engagement à favoriser la paix et promouvoir les droits de l’Homme", et que malgré un contexte sécuritaire marqué par de nombreuses menaces, ils restent "désireux de renforcer leur action contre le terrorisme dans le respect des droits de l’Homme et des libertés publiques". Ce message fait écho aux recommandations émises par la FIDH dans une note de position publiée à l’occasion du Sommet, préconisant notamment de placer les droits humains au cœur de la réflexion sur le thème de "paix et de sécurité".

La FIDH avait aussi appelé à ce que les droits des femmes et leur représentation politique constituent un pilier des discussions des Chefs d’État et de gouvernement lors de la session « paix et sécurité ». Porté à l’agenda, ce point a également été souligné dans la déclaration finale : les représentants des États présents "reconnaissent la nécessité d’inclure pleinement les femmes dans les processus de décision politiques et économiques, notamment en mettant en place des mesures favorisant l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, afin que la paix et la sécurité, le développement économique et la réponse aux enjeux du changement climatique deviennent une réalité tangible" (point 13 de la Déclaration). Ceci est un signal encourageant pour la prise en compte d’une approche que la FIDH considère comme essentielle.

En rappelant dans sa déclaration que "c’est la démocratie, ce sont les droits de l’Homme qui constituent les meilleures armes pour la stabilité et la sécurité", le président français François Hollande a porté le message que Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH lui avait directement recommandé lors d’une rencontre préparatoire au Sommet le 21 novembre 2013. De la même manière, en déclarant que "les crimes les plus graves qui sont commis en Afrique, [...] Oui, il est légitime que les coupables puissent être jugés. Il y a une Cour pénale internationale, c’est son rôle, pour se prononcer sur de tels actes lorsque les justices nationales n’ont pas la capacité de le faire. Il faut faire confiance à la justice internationale.", le président Hollande a défendu le message de la nécessité de la lutte contre l’impunité notamment par l’action de la Cour pénale internationale en complémentarité des justices nationales, tel que la FIDH et ses organisations membres le font notamment en Côte d’Ivoire, au Mali ou encore en Guinée.

Il était enfin important pour la FIDH que la déclaration finale du Sommet appelle à la démocratisation des institutions internationales et notamment "à une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies permettant de renforcer la place de l’Afrique dans le cadre d’un Conseil élargi".

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