Le célèbre défenseur des droits humains bélarusse Ales Bialiatski a été arrêté en août 2011 et condamné à quatre ans et demi de détention en colonie pénitentiaire en régime sévère pour son action en faveur des droits humains.
Valiantsin Stefanovich, vice-président de Viasna, a déclaré que « l’attribution de ce prix à Ales Bialiatski est hautement symbolique. Ales a eu l’occasion de rencontrer Vaclav Havel il y a plusieurs années, et quelques jours à peine avant sa mort, ce dernier lui avait écrit une lettre alors même qu’il était déjà en prison. M. Havel lui exprimait son soutien et son espoir de voir un jour le Bélarus devenir un État démocratique. »
Václav Havel rencontre Ales Bialiatski à Prague (Crédit : HRC Viasna).
Ales Bialiatski, qui a célébré son 51ème anniversaire en prison le 25 septembre dernier, a passé les vingt dernières années à œuvrer activement pour la défense des droits humains, au Bélarus mais également à l’étranger. En mai 2013, lors du 38ème Congrès de la FIDH tenu à Istanbul, tous les délégués ont montré à Ales leur soutien et leur confiance en le reconduisant dans ses fonctions de vice-président de la FIDH (http://freeales.fidh.net/fr/2013/05/bialiatski-reelu-vice-president-fidh/).
Avec ses collègues du Centre de défense des droits humains Viasna, qu’il a fondé en 1996, Ales a apporté une aide précieuse aux prisonniers politiques et à leurs familles. Les activités de cette organisation gênent considérablement le régime d’Alexandre Loukachenko, qui a fini par faire condamner Ales Bialiatski pour « évasion fiscale » à une lourde peine dans une colonie pénitentiaire en régime sévère et à la confiscation du local de l’organisation.
« Le régime n’hésite pas à harceler Viasna, ses membres et les autres organisations de défense des droits humains du pays en représailles de leurs activités pourtant légitimes ; il les poursuit mêmes commes des criminels de droit commun », a déclaré le président de la FIDH Karim Lahidji. « J’espère que ce prix rappellera à la communauté internationale et tout particulièrement aux États européens, qu’il y a, tout près d’eux, des pays où les autorités continuent de réprimer leur propre peuple en toute impunité », a-t-il ajouté.
La FIDH salue également les deux autres finalistes du Prix : l’Association des jeunes juristes (Géorgie) et le Réseau Défense des Droits (Chine).
Le Prix des droits humains Václav Havel, qui récompense des actions exceptionnelles de la société civile dans la défense des droits humains en Europe et en dehors du continent, est décerné chaque année par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, en partenariat avec la Bibliothèque Václav Havel et la Fondation Charte 77.
Lettre de Vaclav Havel à Bialiatski
Prix Vaclav Havel des droits humains
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