La FIDH soutient la déclaration commune de ses organisations membres en Turquie et en Arménie

10/04/2010
Communiqué
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Le 37ème Congrès de la FIDH salue la mémoire des victimes du génocide arménien et soutient les efforts des ligues membres de la FIDH en Arménie et en Turquie.

Dans le cadre du 37ème congrès de la FIDH, les organisations membres de la FIDH en Arménie (le Civil Society Institute, CSI) et en Turquie (Human Rights Foundation of Turkey, HRFT et Insan Haklari Derneg, IHD) ont finalisé une déclaration commune :

Déclaration conjointe des organisations membres de la FIDH en Arménie et en Turquie

Nous sommes fermement convaincus que la protection des droits de l’Homme en Turquie et dans le Sud Caucase est fondamentale dans le processus de construction de la paix, de réconciliation et de relations de bon voisinage entre les pays de la région, pour garantir la sécurité, le bien être et la dignité des peuples dans la région.

Nous appelons les deux pays et sociétés à joindre leurs efforts et créer l’environnement et le processus nécessaires pour résorber les conséquences négatives des violations des droits de l’Homme commises par le passé, y compris les discriminations fondées sur l’origine ethnique, la religion, etc, et à se conformer aux normes internationales de protection des droits de l’Homme.

Nous appelons au respect de la liberté d’expression dans tous les pays, vecteur essentiel du respect des droits de l’Homme dans la région, et à l’abrogation de toutes les lois et pratiques qui constituent des obstacles à la liberté d’expression, y compris celles imposant des contraintes au dialogue entre Arméniens et Turcs, tel l’article 301 du Code pénal turc.

Nous appelons les partis politiques en Turquie et en Arménie, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition, à se conformer à leur devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour normaliser les relations entre les deux pays et sociétés. Cela inclut l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre les Protocoles bilatéraux sur la normalisation des relations diplomatiques et l’ouverture de leurs frontières respectives. Des progrès en ce sens, et le processus de démocratisation en Turquie, généreront un environnement favorable pour aborder à la question douloureuse du génocide arménien.

Nous dénonçons toutes les formes d’hostilité entre les nations de la région, alimentées par les structures et ambitions militaires.

Afin d’assurer une paix durable entre l’Arménie et la Turquie et de prévenir toute hostilité mutuelle à l’avenir, nous appelons les deux gouvernements à ratifier et mettre en œuvre le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Dans l’objectif de construire des ponts entre les deux sociétés, nous appelons les deux pays à mettre en œuvre des politiques inclusives et à abandonner les approches exclusives dans toutes les domaines. Nous appelons les gouvernements et les sociétés civiles des deux pays à promouvoir un traitement égalitaire et juste dans toutes les sphères de la vie, y compris les médias, l’éducation, l’administration, les pratiques juridiques et la vie publique.

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