Défenseurs des droits humains

En raison de leur engagement en faveur des droits humains et des libertés fondamentales, les défenseur·es des droits humains sont la cible d’actes de répression de la part d’États ou de groupes privés ou para-étatiques : lois et pratiques restrictives en matière de libertés d’association, d’expression, de réunion et de rassemblement pacifique, campagnes de diffamation, mauvais traitements, menaces de mort, arrestations et détentions arbitraires, disparitions forcées, tortures, assassinats.

La FIDH fut pionnière dans la protection des défenseur·es des droits humains en créant, en 1997, un programme unique dédié à cette question : l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, en partenariat avec l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). Au travers de l’Observatoire, la FIDH agit en faveur de toute personne qui, de par son action en faveur des droits humains, est exposée à des représailles, quel que soit sa qualité, son titre ou sa fonction. Travailleur·ses et militant·es associatif·ves, avocat·es, journalistes, syndicalistes, leaders ruraux·ales et communautaires, simples citoyen·nes, l’objectif de la FIDH est de garantir que leurs voix soient entendues et leur isolation et leur marginalisation brisées.

Plusieurs modes d’action ont été développés au sein de l’Observatoire pour répondre aux besoins et particularités de chaque situation : publication et diffusion d’alertes urgentes en six langues, assistance matérielle d’urgence (soutien médical, psychologique ou juridique ; aide à la relocalisation), soutien au renforcement de capacités, visites en prison, observations judiciaires et défense, missions de plaidoyer national et international, missions d’enquête, campagnes de mobilisation sur les réseaux sociaux, plaidoyer d’urgence auprès des acteur·ices du changement, activation des recours judiciaires ou quasi-judiciaires, analyse des tendances de répression (rapport annuel), renforcement du système intergouvernemental de protection des défenseur·es (processus intermécanismes, plaidoyer), etc.

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  • Défenseurs des droits à la terre

    La répression des défenseurs du droit à la terre et à l’environnement ne cesse de s’accroître alors que le nombre de conflits sur les droits fonciers et les ressources naturelles se multiplient. De plus en plus de défenseurs, leaders paysans ou dirigeants communautaires autochtones, journalistes et militants d’ONG mobilisés sur ces questions sont victimes d’actes de violence, de campagnes de criminalisation.

    La FIDH, au travers de l’Observatoire, a fait de cette thématique un axe d’action prioritaire.

  • Détention arbitraire

    De nombreux défenseurs, notamment des membres du réseau FIDH sont détenus arbitrairement. Les défenseurs soumis au harcèlement judiciaire sont souvent détenus au secret avant d’être soumis à des procès expéditifs ou subissent au contraire des procédures extrêmement longues devenant une peine en soi et empêchant les défenseurs de mener leurs activités.

    La FIDH, au travers de l’Observatoire, a fait de cette thématique un axe d’action prioritaire.

  • Renforcement des mécanismes de protection des défenseurs

    La FIDH joue un rôle clé dans le développement du système intergouvernemental des défenseurs. Elle a notamment contribué aux négociations qui ont conduit à l’adoption de la Déclaration de l’ONU sur les défenseurs des droits de l’Homme en 1998. Depuis l’adoption de cette déclaration, plusieurs mécanismes de protection des défenseurs ont été créés au sein des différentes organisations intergouvernementales existantes : le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, la Rapporteure spéciale sur les défenseurs des droits de l’Homme en Afrique sein de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) ; le Rapporteur sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme au sein de la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH), le Commissaire aux droits de l’Homme au sein du Conseil de l’Europe, la Rapporteur de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur la situation des défenseurs, le Point focal pour les défenseurs des droits humains et les institutions nationales des droits de l’Homme du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et divers leviers politiques au sein de l’Union européenne (Orientations de l’UE concernant les défenseurs des droits de l’Homme, Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme, etc.), ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sur la base de la Déclaration de Bamako.

    En 2008, au travers de l’Observatoire, la FIDH a lancé la première réunion réunissant toutes les organisations intergouvernementales dotées d’outils et de mécanismes dédiés à la protection des défenseurs des droits humains (processus "intermécanismes"). Ce processus vise à renforcer la coordination et l’efficacité des mécanismes de protection.

  • Rétrécissement de l’espace de la société civile

    Dans de nombreux pays, les autorités restreignent considérablement l’espace de liberté de la société civile en n’hésitant pas à s’affranchir du droit avec l’appui de justice aux ordres ou en adoptant des lois de plus en plus liberticides portant notamment sur l’accès au financement des ONG, les conditions d’enregistrement, le contrôle des activités des associations ou sur la liberté de rassemblement. Ce modèle d’arsenal législatif s’exporte d’un pays à l’autre dans le but d’étouffer toute forme de promotion ou de défense des droits humains. De plus en plus de lois ou projets de loi visant à réguler les activités des ONG contiennent des dispositions restreignant l’accès au financement, notamment de source étrangère. En parallèle, la question du financement est instrumentalisée afin de discréditer des ONG auprès des populations et des donateurs. L’accès des ONG au financement est pourtant un droit consacré par le droit à la liberté d’association.

    La FIDH, au travers de l’Observatoire, a fait de cette thématique un axe d’action prioritaire.

  • Soutien Financier

    La FIDH, à travers l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, fournit un soutien matériel d’urgence aux défenseurs en danger qui travaillent dans les contextes les plus périlleux. Cliquez-ici pour en savoir plus.

    La FIDH gère un fond d’appui dédié à renforcer les capacités des organisations locales de défense des droits de l’Homme afin d’anticiper et de mieux répondre aux défis qui portent atteinte aux droits de l’homme et à la situation des défenseurs des droits de l’Homme. Cliquez-ici pour en savoir plus.

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