L’élection présidentielle représentera la première étape importante pour rétablir la confiance dans les institutions démocratiques

06/09/2013
Communiqué
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La FIDH a plaidé pour des élections libres, justes et inclusives aux Maldives le 7 septembre. Conjointement avec son organisation partenaire, le Maldivian Democracy Network (MDN), la FIDH note avec satisfaction que les représentants de tous les partis, y compris l’ancien président Mohamed Nasheed, seront candidats aux élections prévues demain.

L’élection présidentielle représentera le premier test décisif pour les Maldives depuis la passation de pouvoir controversée de février 2012, qui a été suivie par une période de détérioration inquiétante de la situation des droits humains dans le pays. La candidature de l’ancien président Mohamed Nasheed est pendant de nombreux mois restée incertaine, en raison de poursuites judiciaires que la FIDH a qualifiées de politiquement motivée.

« Il existe un consensus parmi les observateurs électoraux internationaux que les conditions pour des élections justes et libres sont réunies. Toutefois, attendons de voir comment les élections se dérouleront samedi », a dit Karim Lahidji, président de la FIDH. Il est encourageant de noter que la Commission Électorale s’est constamment engagée à garantir un processus électoral bien organisé et sans incident, permettant le maintien de la confiance publique, en dépit d’un contexte rempli d’embûches..

« La capacité du nouveau gouvernement à prouver son engagement clair en faveur des avancées démocratiques depuis 2008, est plus importante que les résultats électoraux en tant que tels », Mr Lahidji a ajouté.

Le nouveau gouvernement doit se concentrer sur la mise en place d’institutions démocratiques en vertu de la Constitution de 2008, afin d’en finir avec le passé autoritaire du pays. Les réformes judiciaires, le renforcement de la transparence démocratique, l’application de la loi, la réforme de la police et des forces de sécurité, doivent absolument être considérés comme prioritaires.

Un second tour est prévu le 28 septembre si aucun candidat n’obtient la majorité le 7 septembre. La FIDH et le MDN appellent tous les partis, notamment le judiciaire et les forces de sécurité, à agir de manière responsable, dans le respect des principes démocratiques et des droits humains, afin de garantir une passage sans heurt à un nouveau gouvernement élu démocratiquement pour 5 ans.

Pour plus d’information, voir : « Sous la plage, les pavés : la démocratie en recul aux Maldives », FIDH, septembre 2012.

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