“En ce jour anniversaire d’une date si triste de l’histoire de l’humanité, nous constatons en les déplorant que les violations des droits humains qui avaient été à l’origine du rassemblement pacifique de la Place Tiananmen en 1989 n’ont fait qu’empirer au cours de ces vingt-cinq dernières années,” a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH. “Absence de démocratie, assauts répétés contre la liberté d’expression et d’association et répression des minorités ethniques et religieuses restent une réalité en Chine et dénoncer publiquement ces crimes équivaut à faire l’objet d’attaques encore plus violentes qu’auparavant.”
Aujourd’hui, la Chine s’efforce toujours davantage de réduire au silence, par le biais de la détention criminelle et d’autres méthodes de contrôle, tous ceux qui prennent publiquement la parole pour prôner la justice et la démocratie. En seulement ces deux derniers mois qui ont précédé cette date anniversaire du 4 juin, ce ne sont pas moins de 91 cas d’individus, y compris les défenseurs des droits humains, ayant subi des harcèlements ou ayant été portés disparus qui ont été recensés. Pourtant ceux-là même qui luttent pour que les droits de l’homme s’appliquent à tous les citoyens chinois refusent de se taire. Tous les jours, de courageux militants et journalistes sont mis en prison pour avoir posé des questions ou apporté des éclaircissements sur certains agissements du régime répressif mais cela ne les empêche pas de continuer à s’exprimer haut et fort. Des groupes comme les “Mères de Tiananmen”, au mépris des menaces incessantes et du harcèlement subi de la part du gouvernement, continuent à demander que les coupables soient poursuivis et justice soit rendue. Dans le contexte du 25e anniversaire du massacre de Tiananmen, l’organisation membre de la FIDH, Human Rights in China (HRC), a compilé une série de vidéos réalisées par les “Mères de Tiananmen” sur les victimes du massacre et le combat que leurs familles ont mené depuis lors. Les vidéos peuvent être consultées sous ce lien.
“Nos organisations sont solidaires des parents des victimes de la répression de Tiananmen qui continuent à demander sans se laisser décourager – malgré un quart de siècle de déni et de représailles de la part des autorités – que la vérité soit établie, justice rendue et que réparation s’ensuive,” a déclaré Rosemarie Trajano, Vice- Présidente de la FIDH. “La FIDH continuera à prendre leur défense et celle de tout défenseur pacifiste emprisonné ou réduit au silence pour avoir publiquement dénoncé l’injustice.”
On appel aux autorités chinoises de libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion, et de permettre aux citoyens chinois et tibétains d’exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion dont ils ont été privés pendant une période bien trop longue.