Report du procès contre les anciens responsables de la dictature chilienne

Un nouvel affront de la justice aux victimes de violations des droits de l’Homme au Chili

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), et ses organisations membres au Chili (la Corporation pour la défense et la promotion des droits du peuple – CODEPU), et en France (la Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen -LDH), expriment leur déception face au report, hier, du procès prévu contre 15 anciens responsables de la dictature d’Augusto Pinochet.

Ce procès, très attendu par les familles des victimes et la société civile chilienne, devait se tenir devant la Cour d’assises de Paris du 19 au 23 mai. Il mettait un terme à 9 années d’enquêtes sur la disparition de 4 franco chiliens pendant la dictature. Au-delà, il devait porter sur le fonctionnement institutionnalisé du système de la dictature.
(Voir aussi Ouverture en France du procès contre 15 responsables de la dictature chilienne : « Une grande étape pour nous tous »
« Un procès historique en France sur les crimes contre l’humanité commis sous la dictature chilienne »)

Or, hier, le Procureur Général de la Cour d’appel de Paris, a demandé au Président de la Cour d’assises, de reporter le procès du fait de difficultés rencontrées dans la délivrance des citations des nombreuses personnes résidant à l’étranger.

La FIDH, le CODEPU et la LDH appellent la justice française à accomplir très rapidement les formalités nécessaires dans la perspective d’une nouvelle audience devant la Cour d’assises de Paris souhaitant que cette audience soit fixée dans les plus brefs délais afin de juger les personnes poursuivies et de permettre aux victimes de faire valoir leurs droits.

Contexte

Dès l’arrestation d’Augusto Pinochet, les familles d’Alfonso Chanfreau, Jean-Yves Claudet Etienne Pesle et Georges Klein avaient déposé plaintes pour la disparition et torture des quatre victimes durant les premières années de la dictature d’Augusto Pinochet. Lors de la procédure, la FIDH, la LDH, le CODEPU, l’Association des anciens prisonniers politiques chiliens en France et France Amérique Latine s’était également constituées parties civiles.
Les accusés sont CONTRERAS SEPÚLVEDA Juan Manuel Guillermo, BRADY ROCHE Hermán Julio, ESPINOZA BRAVO Pedro Octavio, SANDOVAL POO Emilio, RAMÁREZ PINEDA Luís Joachim, AHUMADA VALDERRAMA Rafael Francisco, GODOY GARCÁA Gerardo Ernesto, ZAPATA REYES Basclay Humberto, KRASNOFF MARTCHENKO Miguel, MOREN BRITO Marcelo Luís, SCHAEFFER SCHNEIDER Paul, ARRANCIABIA CLAVEL Enrique Lautaro, ITURRIAGA NEUMANN Raúl Eduardo, ZARA HOLGER José Octavio, RIVEIRO José Osvaldo

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