Inculpé de crimes de torture, disparitions forcées...Pinochet sera-t-il enfin jugé ?

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et sa ligue affiliée au Chili, la Corporación para la Promoción y Defensa de los Derechos del Pueblo (CODEPU), se félicitent de l’inculpation de l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet le 27 octobre 2006, pour crimes de tortures infligées à 23 survivants du centre de détention Villa Grimaldi et la disparition forcée de 36 victimes de ce centre. En conséquence, et depuis le 30 octobre, l’ancien dictateur est assigné à résidence.

« L’inculpation et l’arrestation d’Augusto Pinochet marquent une étape importante dans la lutte contre l’impunité car il devra répondre des crimes les plus graves commis sous la dictature chilienne », a déclaré Sidiki Kaba, président de la FIDH, « pour la première fois, les crimes de torture subis par les survivants de la dictature sont effectivement reconnus et sanctionnés, sur le fondement du droit international, comme crimes contre l’humanité. Cette procédure doit maintenant être menée à terme afin que justice soit enfin rendue aux victimes et à leurs familles et que ce jugement puisse revêtir un caractère d’exemplarité dans la lutte contre l’impunité, au Chili mais aussi dans le monde ».

Le juge Solis a estimé que Pinochet était apte à répondre de ses actes après l’avoir interrogé, le 18 octobre dernier, suite à la levée de son immunité dans cette affaire par la Cour suprême le 3 octobre 2006.

La FIDH et le CODEPU qui représente les survivants de la torture du centre Villa Grimaldi, saluent les travaux menés par les tribunaux chiliens dans cette affaire, et en particulier par le Juge Solis, et demandent désormais que Augusto Pinochet soit jugé, dans les meilleurs délais, à la mesure de la gravité des crimes commis.

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