« La demande de différer le mandat d’arrêt contre le Président BECHIR est un encouragement de l’impunité en Afrique »

Communiqué de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO, organisation affiliée à la FIDH en RDC)

L’Association africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, exprime sa vive préoccupation au sujet de la demande faite par la Commission de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine au Conseil de Sécurité de différer le mandat d’arrêt émis contre le Président BECHIR par la Cour Pénale Internationale.

A l’issue de la réunion qu’il a tenue en date du 05 mars 2009, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine a publié un communiqué demandant au Conseil de Sécurité des Nations unies de différer d’un an le mandat émis contre le Président BECHIR par la Cour Pénale Internationale. L’ASADHO relève que cette demande est faite en violation des engagements pris par les Etats africains, qui ont ratifié le statut de Rome.

L’ASADHO demande aux pays membres du Conseil de Sécurité de réserver une fin de non recevoir à ladite demande pour ne pas encourager les dirigeants africains de continuer à violer impunément les droits fondamentaux de leurs concitoyens. Après avoir demandé des poursuites contre le Président BECHIR, le Conseil de Sécurité ne doit pas se dédire.

Elle demande à la Communauté Internationale d’accentuer des pressions sur les Gouvernements des Etats africains pour qu’ils collaborent à l’arrestation et la remise du Président BECHIR à la Cour Pénale Internationale.

A la même occasion, l’ASADHO demande aussi à la même Communauté internationale de faire pression sur le Gouvernement de la République Démocratique du Congo pour qu’il n’intègre pas Monsieur BOSCO NTAGANDA pas au sein des Forces Armées Congolaises, mais qu’il l’arrête et le remette à la Cour Pénale.

Fait à Kinshasa, le 06 mars 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N°005/2009

ASADHO

B.P.16737

KINSHASA 1

R.D. Congo

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