Appel au calme en Côte d’Ivoire

25/03/2004
Rapport

La FIDH, profondément inquiète devant la montée des tensions à Abidjan, appelle les autorités ivoiriennes et l’ensemble des partis politiques à garder leur calme et à mettre en avant les intérêts des populations de Côte d’Ivoire.

En effet face aux événements récents, parmi lesquels :

 la volonté des partis politiques d’opposition de manifester dans sur le plateau à Abidjan le jeudi 25 mars ; et des Forces Nouvelles de le faire dans la zone qu’elles contrôlent ;
 l’interdiction de cette marche et de toute manifestation de rue jusqu’au 30 avril décrétée par les autorités du pays qui ont déclaré « zone rouge » le cœur de la ville ;
 la réquisition de l’armée pour maintenir l’ordre du 22 mars jusqu’au 15 avril ;
 les menaces apparemment proférées précisant que tout manifestant « sera considéré comme combattant ennemi et traité comme tel sans sommation » ;
 la fermeture des écoles du pays les 25 et 26 mars ;
 l’appel du chef de l’alliance des jeunes patriotes à organiser « des veillées d’armes à l’intérieur de leur quartier », etc.

La FIDH tient à exprimer sa plus vive inquiétude face aux risques de dérapage que cette situation peut entraîner, et en particulier au danger de violences exercées contre la population civile. La FIDH rappelle que le droit de manifester fait partie des dispositions régionales et internationales relatives aux droits de l’Homme qui lient les autorités ivoiriennes. Considérant que les populations de Côte d’Ivoire ont déjà payé un lourd tribut aux conflits qui ensanglantent le pays depuis le 19 septembre 2002, la FIDH appelle l’ensemble des parties à préserver l’avenir du pays, à tout faire pour instaurer la paix civile et sociale et donner une véritable chance aux processus de réconciliation nationale indispensable à l’avenir du pays.

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