Cet interrogatoire a été rendu possible par la décision historique de la Cour suprême chilienne de lever, le 3 octobre dernier, l’immunité de l’ancien dictateur. Faisant application du droit international, la Cour suprême a confirmé les décisions des juridictions inférieures. Elle a ainsi qualifié de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre les crimes de disparitions et, pour la première fois, les crimes de torture, commis au Chili sous la dictature d’Augusto Pinochet (du 11 septembre 1973 au 10 mars 1990), rejetant ainsi l’application de l’amnistie et de la prescription.
Le juge Solis devrait prochainement annoncer s’il poursuit Augusto Pinochet.
La Fédération internationale des droits de l’homme et sa ligue affiliée au Chili, la corporation pour la promotion et la défense des droits des droits du peuple (CODEPU), qui représente de nombreuses victimes, se félicitent du travail des tribunaux chiliens dans cette procédure, et en particulier du Juge Alejandro Solis. Leur application du droit international, qui permet de rendre justice aux victimes des crimes les plus graves, est un exemple à suivre par tous les tribunaux nationaux.