Le BIT demande aux autorités de respecter les libertés syndicales

26/06/2006
Communiqué

L�Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l�Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l�Homme (FIDH) et de l�Organisation mondiale contre la torture (OMCT), se félicite des conclusions et recommandations adoptées par le Bureau international du Travail (BIT), lors de la 95ème session de la Conférence internationale du travail, qui s�est déroulée à Genève du 31 mai au 16 juin 2006, concernant les violations répétées faites aux droits des syndicalistes à Djibouti.

Lors de cette session, l�Observatoire a présenté une intervention devant les organes du BIT, portant sur les entraves législatives à l�encontre du respect des libertés syndicales à Djibouti. Plusieurs des préoccupations exprimées par l�Observatoire ont été reprises dans les recommandations du BIT, dont celle relative à la « répression constante » exercée par les autorités djiboutiennes à l�égard des dirigeants syndicaux, notamment au moyen d�arrestations arbitraires répétées ou de harcèlement judiciaire. A cet égard, le BIT a déclaré qu�il « [déplorait] vivement l�absence de tout progrès en la matière et le manque de coopération des autorités gouvernementales »[1].

L�Observatoire se félicite également des recommandations adoptées par le Comité de la liberté syndicale et la Commission de vérification des pouvoirs, qui demandent, entre autres, aux autorités djiboutiennes « de répondre rapidement aux graves allégations concernant [...] les arrestations et la détention de membres et dirigeants syndicaux ». Le Comité a également fait référence au refoulement, le 1er avril 2005, d�une mission d�observation judiciaire mandatée conjointement par l�Observatoire et la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), pour assister au procès de plusieurs dirigeants syndicaux[2].

Plus généralement, l�Observatoire a présenté une seconde intervention, le 13 juin 2006, faisant état des violations perpétrées à l�encontre des dirigeants syndicaux et des défenseurs des droits économiques, sociaux et culturels dans le monde, qui souvent considérés comme des obstacles au développement économique alors qu�ils demandent que soient respectés les droits de l�Homme dans le cadre d�un développement durable.

L�Observatoire réitère sa profonde préoccupation à l�égard des violations des droits de l�Homme commises par l�Etat djiboutien en matière de libertés syndicale et de réunion, et appelle les autorités à se conformer à leurs obligations internationales relatives au respect des droits de l�Homme, et particulièrement aux conventions n°87 et 98 de l�Organisation internationale du travail portant sur la liberté syndicale et les négociations collectives.

Les deux interventions de l�Observatoire lors de la 95ème session de la Conférence internationale du travail sont disponibles sur les sites de la FIDH et de l�OMCT :

FIDH : www.fidh.org/article.php3?id_article=3437 et www.fidh.org/article.php3?id_article=3436
OMCT : www.omct.org/pdf/observatory/2006/contribution_bit_djibouti_0606_fr.pdf et www.omct.org/pdf/observatory/2006/contribution_bit_120606_fr.pdf

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