Jack Straw manque à sa parole. Les autorités chiliennes au pied du mur.

La FIDH est indignée d’apprendre la décision de Jack Straw d’autoriser le retour au Chili du Général Pinochet au motif de son inaptitude à subir une procédure d’extradition.

La FIDH déplore vivement que la demande de contre expertise médicale qui a été formulée par les ONG et certains gouvernements concernés n’ait pas reçu de suite positive et qu’ainsi persiste un doute réel sur l’incapacité du Général Pinochet à être jugé.

La FIDH souligne à nouveau la confiscation d’une procédure - qui devrait à l’évidence relever de la justice britannique - par l’exécutif, pratique confirmée par la décision prise unilatéralement ce jour par le ministre britannique de l’Intérieur d’autoriser le retour de Pinochet, sans attendre l’épuisement des voies de recours concernant la demande de contre-expertise médicale. La FIDH dénonce avec force une décision qui s’inscrit en parfaite contradiction avec l’engagement pris par Jack Straw, notamment à l’égard des familles des victimes, de ne pas autoriser le rapatriement de Pinochet avant qu’aient été épuisées toutes les voies de recours. Considérant l’imminence du départ du Général Pinochet et l’état des procédures engagées à son encontre au Chili, la FIDH appelle avec la plus grande vigueur les autorités de ce pays à honorer leur engagement de permettre le jugement de l’ancien dictateur et à prendre toutes les mesures institutionnelles nécessaires à cette fin.

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