Utilisation inacceptable de la violence contre des manifestants pacifiques

17/03/2011
Communiqué
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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) est très préoccupée par l’escalade des tensions au Yémen au cours de ces quatre derniers jours, entraînant la mort d’au moins 8 personnes et demande instamment aux autorités yéménites de s’abstenir d’avoir recours à la violence contre des manifestants pacifiques. Au moins 47 personnes auraient été tuées et environ 1500 blessées depuis le début des manifestations.

Le samedi 12 Mars 2011, les forces de sécurité yéménites ont pris d’assaut la Place de l’Université de Sanaa, où des milliers de manifestants pro-démocratiques ont manifesté pendant plusieurs semaines pour exiger la démission du président Abduallah Saleh.

Dans un raid avant l’aube samedi, la police aurait utilisé des balles réelles, des gaz lacrymogènes et de l’eau chaude mélangée à du gaz pour disperser les manifestants causant de nombreux blessés parmi la population civile. Selon nos sources, les autorités auraient refusé le transport des blessés vers les hôpitaux.

Entre-temps, un garçon âgé de 13 ans a été tué lors d’une autre échauffourée entre les forces de sécurité et les manifestants dans la ville de Mukala, où 4 soldats ont été tués vendredi dernier. En outre, au moins 20 manifestants se trouvent toujours à l’hôpital suite à l’attaque survenue le 8 Mars 2011 à l’Université de Sanaa. Selon les informations reçues, les autorités sont soupçonnées d’avoir utilisé des armes prohibées par le droit international.

La FIDH déplore également que, durant les quatre derniers jours, des manifestations ont pris une tournure violente dans la ville d’Aden, où la police a tiré et fait usage de gaz lacrymogènes afin de disperser la foule, faisant au moins 20 blessés.

Enfin, la FIDH appelle les pays alliés du Yémen à faire pression sur les autorités yéménites pour mettre un terme à la vague de violence qui touche le pays depuis plusieurs semaines.

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