SYRIE : Une prison pour les défenseurs des droits de l’Homme

15/10/2010
Communiqué
en fr

Paris-Genève, 14 octobre 2010 – Un an après l’arrestation du défenseur syrien Haitham Al-Maleh, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture, publie aujourd’hui une brochure intitulé “Syrie : une prison pour les défenseurs des droits de l’Homme”.

Malgré l’ouverture de la Syrie sur un plan économique et diplomatique ces dernières années, de nombreux défenseurs des droits de l’Homme purgent des peines de prison, suite à des procès entachés d’irrégularités ou en attente de leur procès, et ce pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et d’association. L’état d’urgence, en vigueur depuis 1963, ainsi que nombreuses dispositions du Code pénal – et notamment les articles 257, 263, 267, 278, 285-288, 298 et 376 – continuent de donner aux autorités un large pouvoir discrétionnaire pour réprimer les activités des défenseurs.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme met en avant le sort de neuf défenseurs, détenus en raison de leurs activités de défense des droits de l’Homme. Ces cas sont représentatifs du climat de répression qui prévaut en Syrie contre les dissidents. Les défenseurs des droits de l’Homme vivent avec le risque permanent d’être arrêtés en raison de leurs activités, et la plupart d’entre eux n’ont pas le droit de quitter le pays.

Ces neuf défenseurs des droits de l’Homme sont victimes d’actes de représailles et d’intimidation en prison. Les droits de visite de leur famille et de leurs avocats sont fortement réduits. Des agents de sécurité sont systématiquement présents, et les avocats sont contraints d’obtenir l’autorisation du Président du Barreau et du Procureur général afin de pouvoir rendre visite à leurs clients. Le temps de visite des familles ainsi que l’accès aux produits de base comme les médicaments sont fortement restreints.

Cette liste n’est pas exhaustive et a été mise à jour le 1er octobre 2010. De nombreux autres militants de la société civile purgent des peines sur la base d’accusations politiquement motivées.

La brochure est disponible en français et en anglais aux adresses suivantes :

FIDH : http://www.fidh.org/IMG/pdf/SYRIA_Prison_HRD_ENG.pdf et http://www.fidh.org/IMG/pdf/SYRIA_Prison_HRD_FR.pdf

OMCT : http://www.omct.org/pdf/Observatory/2010/Syria_Prison_for_HRD_depliant_FR.pdf et http://www.omct.org/pdf/Observatory/2010/Syria_Prison_for_HRD_flyer_en.pdf

Pour plus d’informations, merci de contacter :

l FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18

l OMCT : Seynabou Benga : + 41 22 809 49 39

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