La communauté internationale doit continuer à presser les autorités lao pour garantir le retour en toute sécurité de Sombath

Paris, 11 février 2013. Suite à une résolution du Parlement Européen jeudi dernier, la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et le Mouvement Lao pour les Droits de l’Homme (MLDH) ont renouvelé leur appel aux autorités lao à redoubler leurs efforts d’investigation sur la disparition forcée de M Sombath Somphone et faciliter son retour immédiat en toute sécurité.

Le Parlement Européen a exprimé ses vives inquiétudes pour la sécurité de M Sombath Somphone ainsi qu’à propos du manque de progrès et d’information concernant les investigations menées par les autorités lao. Cette résolution a été adoptée peu après la tenue du 4ème groupe de travail Union Européenne-Laos sur les Droits de l’Homme et la Gouvernance à Vientiane le 4 février. A cette occasion, l’Union Européenne a déjà soulevé le cas de la disparition de Sombath et a appelé les autorités lao à urgemment "et rapidement trouver une solution afin que Sombath puisse être réuni en toute sécurité à sa famille".

Le 18 janvier, le FIDH et le MLDH se sont associés à un groupe de 65 ONG exigeant des autorités lao de révéler la vérité à propos de la disparition de Sombath. Ce dernier a été aperçu pour la dernière fois le 15 décembre alors qu’il était arrêté par des agents de police au poste de Thadeau à Vientiane. Les autorités ont continuellement nié toute implication.

“En tant que signataire de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, le gouvernement lao est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le retour de Sombath en toute sécurité”, a affirmé Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. “Sombath est simplement engagé dans des programmes éducatifs et de formation pour les jeunes. Il a initié des modèles de développement alternatif pour lutter contre la pauvreté en zone rurale. Sa disparition envoie de fait un message préoccupant à une société civile lao encore fragile”, a affirmé Vanida S. Thephsouvah, présidente du MLDH.

“L’Union Européenne, dans le cadre de son dialogue avec les autorités lao, doit continuer à exiger plus de liberté d’expression dans le pays, et la culture d’un environnement plus protecteur pour les défenseurs des droits de l’Homme agissant dans le domaine des droits économiques, sociaux et culturels, y compris l’aide au développement”, a ajouté Ms. Thephsouvah.

“Nous apprécions le demande de l’Union Européenne au gouvernement lao de faciliter l’enregistrement des ONG nationales en toute transparence. Par ailleurs, nous espérons que des mesures concrètes ainsi que des indicateurs clairs permettront d’assurer le suivi de tout progrès à cet égard”, a conclu Ms. Belhassen.

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