Ces manifestations ont rassemblé jusqu’à 10000 personnes dans la ville de Deraa, le 21 mars. C’est la première mobilisation de cette ampleur suite à un appel inspiré des révolutions arabes intitulé « la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011 », lancé via Facebook et réclamant plus de libertés et la démocratie.
La réponse des autorités syriennes à ces mouvements de protestation a été très violente, les forces de l’ordre ayant fait usage de balles réelles pour disperser la foule. Selon les informations reçues, les autorités auraient également utilisé des ambulances et des voitures de pompier pour écraser les manifestants.
Des appels à manifester dans plusieurs villes en Syrie entre le 4 et le 5 février avaient déjà été lancés via les réseaux sociaux, mais les rassemblements avaient alors été largement empêchés. Par la suite, des arrestations ont été signalées dans les villes de Hassakeh et d’Alep à l’encontre de personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces appels.
La FIDH condamne fermement les violentes répressions menées par le pouvoir syrien à l’encontre des manifestants pacifiques en particulier depuis le 18 mars. Elle appelle les autorités syriennes à mettre fin à ces exactions et à respecter sans conditions le droit au rassemblement pacifique et les libertés fondamentales.