"Briser l’impunité"

La RDC connaît d’importants conflits armés depuis de nombreuses années. Le viol perpétré par des hommes armés est devenu une « arme de guerre » utilisée de manière massive et systématique, par toutes les parties au conflit, en toute impunité. En conséquence, ce crime s’est banalisé sur des crises que l’ensemble du territoire y compris contre les femmes dans des zones relative stabilité.

Au plus fort des conflits, s’en prendre aux femmes est devenu un moyen de terroriser toute la population civile dans le but de la faire fuir et d’occuper le
terrain, la forcer à se soumettre, mais aussi afin de la punir pour avoir soi-disant appuyé les forces ennemies. Dans les moments de relative stabilité, les violences sexuelles comme les viols sont plutôt commis dans le prolongement de pillages.
Des bébés de six mois, des femmes de 70 ans, des hommes n’échappent pas à la terreur. Pour de nombreuses raisons (la peur de porter plainte, la
stigmatisation des victimes, le fait que la plupart des victimes se trouvent dans des régions peu accessibles ou le fait que certaines victimes ne survivent pas à ces violences), il est impossible d’estimer précisément le
nombre de victimes de viols et autres violences sexuelles en RDC. Seule certitude, leur ampleur est immense.
Au Sud Kivu, en 2005, près de 14.200 cas de violences sexuelles ont été recensés par les structures de santé (statistiques du Bureau des droits de l’homme des Nations unies au Sud-Kivu). Toujours dans cette province, en
2006, 27.000 agressions sexuelles ont été recensées par les organisations humanitaires.

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